Qu'est-ce que le "monde russe" (russkiy mir) dont on entend beacoup parler dernièrement ? Ce concept devenu indispensable pour la propagande pro-russe a ses origines dans la philosophie réligieuse du XIème sciècle. En quête de nouvelle identité russe après la chute de l'URSS, les philosophes russes des années 1990 se réapproprie le concept. Mais c'est en 2001 que le "monde russe" entre dans l'arsenal du discours politique officieux, lorsque Vladimir Poutine utilise ce concept dans son discours inaugural du Congrès Mondial des Compatriotes. Dans cette émission je reviens sur la genèse du concept et sa chûte, en reprenant le texte du politologue russe Ilya budraitskis.
La guerre entre la Russie et l'Ukraine est plus qu'un affrontement des deux états : ce sont deux paradigmes qui se confrontent. Un "monde russe" hypercentralisé où l'opposition est opprimée et la société civile affaiblie, et une jeune démocratie ukrainienne, certes, imparfaite mais tenace — tel est le regard proposé par mon invité, Yigal Lévine, officier de l'armée israélienne, journaliste et analyste de guerre, qui vit à Kyiv depuis plus de 10 ans. On a parlé du risque de famine, du soutien toujours insuffisant accordé par l'UE à l'Ukraine, des possibles scénarios de la guerre et pourquoi la victoire militaire de l'Ukraine serait la victoire du monde libre.
La russie a deux axiomes face à l'Ukraine, les peuples frères et les peuples ne font qu'un. Pour les observateurs cela ressemble à une injonction paradoxale dans laquelle s'engouffre le pouvoir russe. Mais celà peut-il justifier ce qui se passe en Ukraine , surement pas et pourtant la guerre est bien réelle. Le peuple russe peut-il se soulever face à cette barbarie? A-t-il les informations pour être à même de décider? Les questions sont posées ...
Presque toute la région de Kherson est sous occupation. Des gens y sont kidnappés, torturés et tués. Le commandement russe a ordonné de tirer sur des civils qui semblent suspects. On y voit se développer des opérations de guérilla, la résistance ukrainienne se structure et est active dans la région. Depuis ses derniers jours les forces ukrainiennes ont mené une contre-offensive reprenant du terrain dans la région alors que les autorités russes envisageaient déjà un référendum pour validation de l'annexion. Notre journaliste a recueilli des écoutes réalisées par le SBU (services de sécurités ukrainiens).
Alexandra Sosnova reçoit Maksim Osadchuk, originaire de Crimée. Maksim est historien, enseignant à l'Université Catholique Ukrainienne, mais surtout en ce moment sergent de l'armée Ukrainienne.C'est d'ailleurs depuis le front ukrainien que Maksim nous offre une lecture longitudinale du conflit depuis ses débuts en 2014 lui permettant d'envisager les issues possibles.
Tout en décrivant ses motivations, il décrit les différences de motivations qui existent entre kes soldats ukrainiens et les soldats russes. Ces derniers issus des anciennes républiques soviétiques telles que le Dagestan, la Buriatie peuvent en partie expliquer les crimes commis sur le terrain.
Maksin en militaire, explique clairement les différences d'organisation et de management des deux amées, l'une Ukrainienne agile laissant place aux initiatives de terrain l'autre, russe, verticale, bureaucratisée où toutes les décisions sont prises d'en "haut". Ces différences expliquent selon lui la difficulté qu'a l'armée russe à progresser territorialement.
Il se dit déçu, il appelle les russes à faire plus pour arrêter la guerre, mettant chaque habitant de Russie devant ses responsabilités. Pour lui un changement de l'intérieur est possible dans le pays.
La Russie affirme avoir pris le contrôle de la ville de Liman, qui se trouve sur le territoire de la DNR. Liman abrite un important nœud ferroviaire, ce qui lui confère une importance stratégique. La partie ukrainienne fait valoir qu'il est trop tôt pour affirmer que Liman est sous contrôle russe.
Le président français Emmanuel Macron et le chancelier allemand Olaf Scholz ont demandé samedi à Vladimir Poutine, lors d'entretiens téléphoniques, un cessez-le-feu immédiat, la libération des défenseurs d'Azovstal et la levée du blocus d'Odessa.
Un porte-parole de l'ONU a déclaré que le conflit militaire entre la Russie et l'Ukraine pourrait porter à 218 millions le nombre de personnes souffrant de la faim dans le monde. Cela pourrait se produire en raison du manque de nourriture et d'engrais dans les pays en instance de divorce, dont beaucoup dépendent des approvisionnements en provenance d'Ukraine et de Russie.
Les médias rapportent que la Commission européenne a proposé de retirer l'embargo sur les expéditions de pétrole par oléoducs du sixième paquet de sanctions anti-russes, ne laissant qu'une interdiction d'achat de pétrole transporté par voie maritime.
Vladimir Poutine a signé une loi abolissant la limite d'âge pour le premier contrat de service militaire. Il sera désormais possible de commencer à servir sous contrat jusqu'à l'âge de 50 ans.
L'ancien président ukrainien Petro Porochenko n'a pas réussi à quitter le pays deux fois en l'espace de 24 heures.
Les médias allemands rapportent que l'Allemagne a réduit ses livraisons d'armes légères à l'Ukraine au cours des deux derniers mois.
En Russie, les actions de sabotage se multiplient dans tout le pays. On parle des dizaines de bureaux de circonscription incendiés à coup de Molotov, les trains de marchandises sont déraillés, des sites stratégiques sont touchés. Qui sont ces nouveaux maquisards qui s'opposent à la guerre en Ukraine par des actions directes? Quelles formes d'actions choisissent-ils ? Comment ils s'organisent? Le mouvement est-il réellement efficace ?
Alexandra Sosnova reçoit un membre du mouvement "Antibol", chercheur et historien, spécialiste des mouvements de sabotage.